L’Institut français de Recherche en Iran est heureux de vous convier à une conférence de MM. Omran Garazhian et Benjamin Mutin, directeurs de la mission archéologique irano-française à Bam-Narmashir, sur le thème :
À la recherche des premiers fermiers du sud de l’Iran et des confins indo-iraniens
(Premiers résultats de la nouvelle mission archéologique)
Date : le 14 décembre 2017 à 16h00
Lieu : à l’IFRI (Avenue Felestin – rue Nazari – rue Adib n°1, Téhéran)
La conférence se fera en français avec traduction en persan.
Le nombre de places étant limité, merci de confirmer votre venue à l’adresse ifri@ifriran.org ou par téléphone au +98 21 66 40 11 92.
La ville de Bam, dans la province de Kermân, au sud du désert du Lut, est célèbre pour sa citadelle médiévale, l’Arg-e Bam – la construction en adobe la plus vaste au monde – et, tristement, le séisme meurtrier qui a frappé cette ville et sa région le 26 décembre 2003. À la suite de ce séisme, les institutions culturelles iraniennes ont entrepris un travail d’inventaire et d’analyse du patrimoine culturel de Bam et sa région et des dégâts causés par le séisme. Ce travail s’est naturellement concentré sur les monuments historiques, l’Arg-e Bam en particulier, mais il a aussi mis en évidence d’autres types de vestiges, plus anciens, datés d’avant Alexandre le Grand et l’Empire achéménide. La présence de ces vestiges, qui laissaient présager un potentiel de recherche remarquable, a encouragé la mise en place d’une nouvelle mission archéologique irano-française dans ce secteur.
L’objectif principal de cette recherche est l’analyse de l’occupation humaine ancienne de cette région, en particulier la distribution des sites archéologiques et les cultures auxquelles ils se rattachent, ainsi que l’évolution de cette occupation en relation avec les changements climatiques survenus par le passé. En lien avec cette recherche existe aussi une volonté de mettre en valeur le patrimoine culturel de Bam et sa région afin qu’il soit protégé. Au-delà de cette étude régionale, la mission vise à contribuer à la connaissance des communautés anciennes du sud-est de l’Iran et, plus largement, à comprendre des processus de développement et de peuplement anciens de grande ampleur tels que l’émergence des premiers villages agricoles dans le sud de l’Iran et à travers les confins indo-iraniens au Néolithique, un phénomène que l’on associe souvent au « Croissant Fertile ». La prospection de la première campagne a permis d’enregistrer plus de deux-cents sites archéologiques dont les vestiges datent du Paléolithique à la période médiévale, notamment de nombreux sites néolithiques et chalcolithiques. Les fouilles de la seconde campagne ont livré de nouveaux éléments quant au site de Tell-e Atashi, site néolithique clef de l’est de l’Iran.
Omran Garazhian est professeur d’archéologie à l’Université de Neyshapur. Il a travaillé dans de nombreuses régions d’Iran et notamment dans la région de Bam dans le cadre du programme archéologique mis en place suite au séisme survenu dans cette région en Décembre 2003.
Benjamin Mutin est chercheur associé au CNRS (UMR7041, Archéologies et Sciences de l’Antiquité, ArScAn, Archéologie de l’Asie centrale), ainsi qu’au Département d’Anthropologie de l’Université de Harvard. Il a notamment travaillé au Pakistan, en Afghanistan, au Tadjikistan, en Iran, en Oman et en Jordanie.
L’intégralité de la conférence est disponible en audio ici.