Date : 27-28 juin 2019
Lieu : Auditorium du Pôle Langues et Civilisations – 65, rue des Grands Moulins 75013, Paris
En 2015 disparaissait, fort prématurément, notre chère collègue et amie, Marina Gaillard, spécialiste de littérature persane classique, enseignante à l’INaLCO et membre de l’équipe CNRS « Mondes iranien et indien ». Son travail sur le récit en prose, et en particulier, sur les modalités du roman « semi-populaire » dans l’Iran médiéval, constitue une contribution majeure à notre connaissance de la narration persane pré-moderne. Auteur d’une œuvre pionnière, trop tôt interrompue, elle continue de nourrir nos recherches et d’inspirer nombre de nos travaux. Ce colloque est dédié à sa mémoire.
Du pouvoir salvateur des contes de Schéhérazade au mordant des récits de Hedayat et de Golshiri ; de l’épopée mythique de Ferdowsi aux romances médiévales en vers et en prose ; des anecdotes édifiantes de Sa‘adi à l’humour illustré de Marjane Satrapi ou au cinéma de Kiarostami et de Farhadi : autant de récits qui ont fasciné et continuent de fasciner le public persanophone aussi bien qu’étranger, en offrant un accès privilégié au monde dont ils sont issus, à ses croyances, à sa culture et sa pensée.
Y aurait-il donc un mode spécifique du récit « à la persane » ? Un rapport particulier à l’auditoire ? Une façon de raconter, héritage de pratiques ancestrales, qui aurait perduré à l’époque moderne ? Se pourrait-il que ces récits, dans leurs formes et dans leurs visées, voire dans leurs publics, se soient développés sinon indépendamment, du moins parallèlement aux formes connues du monde occidental ? L’attrait persistant qu’exerce, à ce jour, la narration persane sur un vaste auditoire, mérite que l’on s’attarde sur ces questions.
L’affiche de la conférence est à télécharger ici.
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