Séminaire « Sociétés, politiques et cultures du monde iranien »
Organisé par l’UMR « Mondes iranien et indien »
Date : le 16 mai 2019, de 17h00 à 19h00
Lieu : INaLCO, salle 5.05, 65 rue des Grands Moulins, 75013 Paris
Amr AHMED, Maître de Conférences, INALCO
« La contribution de Yaḥyā Dowlatābādī à la modernisation de la poésie persane »
En 1912, Yaḥyā Dowlatābādī composait deux poèmes qui marquaient des différences notables avec les normes traditionnelles de la composition poétique. Notamment, ces poèmes se fondaient sur des mètres syllabiques. Critiques et historiens de la littérature n’ont accordé à ces textes qu’une attention distraite, le plus souvent pour qualifier d’échec la tentative d’introduction de la métrique syllabique en persan. À contre-courant d’un tel jugement, notre présentation établira que, par-delà même leur originalité métrique, ces poèmes étaient profondément innovants. Animé du même souci de renouvellement qui poussait la jeune génération de poètes à individualiser les formes poétiques, Dowlatābādī doit être reconnu comme un acteur à part entière du grand mouvement de modernisation de la poésie persane.
Amr Taher AHMED est spécialiste de poésie kurde et de poésie persane, de métrique et de littérature comparée. Sa thèse de doctorat en littérature comparée, soutenue en 2009 à la Sorbonne Nouvelle, s’est vue décerner le Prix de Thèse Européen de la Societas Iranologia Europaea (2011). Son ouvrage, « La Révolution littéraire », Étude de l’influence de la poésie française sur la modernisation des formes poétiques persanes au début du XXe siècle (Vienne : Presses de l’Académie des Sciences d‘Autriche, 2012) a remporté le Prix du Livre de l’Année de la République Islamique d’Iran (2014). Avant de rejoindre l’INALCO comme Maître de Conférences en langue et littérature kurdes, Amr a travaillé comme chercheur à l’Institut d’études iraniennes de l’Académie des Sciences d’Autriche, et enseigné aux États-Unis à UCLA (2013) et à Harvard (2016-2018).
Organisateurs : Amr Ahmed (INaLCO), Samra Azarnouche (EPHE), Oliver Bast (Sorbonne nouvelle – Paris 3), Agnès Devictor (Université Paris 1 – Panthéon-Sorbonne), Julien Thorez (CNRS).