Les recherches menées de part et d’autre du fleuve Araxe depuis une décennie, tant en Iran, en Arménie qu’en Azerbaïdjan, ont révélé la complexité géo-politique de cette région, à la fois voie de passage de l’Iran vers le Caucase et zone de frontière marquant la limite entre deux univers bien distincts. Ce double visage est particulièrement perceptible au Nakhchivan, où la passe de Djolfa apparaît comme un axe de circulation majeur, pluri-millénaire, permettant de relier l’Iran à l’Anatolie et au Caucase. Mais il semblerait que l’intensité des échanges entre le Caucase et le Moyen-Orient ait aussi grandement fluctué au cours du temps, selon des paramètres qu’il nous appartient maintenant de définir. Pour bien comprendre le sens des mécanismes sous-jacents à ces échanges, il nous faut étudier les dynamiques interrégionales sur la longue durée sous différents éclairages. C’est bien là l’objet du colloque international qui se tiendra à Lyon les 14-15 mai 2019, sous l’égide du Collegium de Lyon, en partenariat avec l’Université Lyon 2 et le CNRS.
Ce colloque sera consacré à la présentation des données nouvelles encore inédites provenant d’Iran, d’Arménie et d’Azerbaïdjan, afin de poser les cadres chrono-culturels de dynamiques qui se présentent tantôt comme intégratrices, tantôt comme séparatrices ; il s’agira de comprendre le sens de leur évolution sur plus de 4000 ans, depuis le Néolithique jusqu’à l’âge du Bronze.
Vingt-quatre (29-30) participants sont attendus à ce colloque, dont cinq doctorants (Ghader Ebrahimi, Ezgi Emre, Sahar Bakhtiari, Savaş Sarialtun, Afrasiab Garavand) et quatre post- docs ( Sepideh Maziar, Marie Orange, Alexia Decaix, Hossein Davoodi).
Programme de la conférence à télécharger ici.