ایران در گذر: بررسی تحولات ایران از آستانۀ مشروطیت تا پایان قاجار
Faculté des Lettres et des Sciences Humaines, Université de Téhéran
17 et 18 décembre 2018
Déjà au cours des deux guerres irano-russes (1804-13, 1826-8), les élites iraniennes se trouvèrent confrontées au défi de la modernisation. Accompagnée d’un profond sentiment d’humiliation, la frustration de défaite stimula l’intérêt des hommes d’État et des intellectuels iraniens pour l’Europe. Ceci se matérialisa initialement sous la forme de traductions en persan d’ouvrages en langues européennes et de l’envoi de premières missions d’étudiants iraniens en Europe. Le règne de Nâser al-Din Shâh (1848-96) fut témoin de l’accélération de l’ouverture de l’Iran vers l’Occident, qui était due à l’évolution de la conscience politique des élites iraniennes et à l’intégration internationale de l’Iran. Or, la société iranienne ne connut qu’une transition radicale qu’à partir de la révolution constitutionnelle (1906-1911). Résultant de la convergence de plusieurs forces sociales et discours politiques, l’adoption de la constitution en 1906 fut un tournant radical dans l’histoire de l’Iran. Les deux dernières décennies du règne des Qajars furent marquées par l’influence décisive du constitutionnalisme dans l’ensemble des domaines (politique, social, économique et culturel) tandis que l’hégémonie anglo-russe était toujours plus contestée par une volonté d’émancipation et un nationalisme naissant. La transition du « traditionnel » au « moderne », modelée en grande partie par le triomphe symbolique du constitutionnalisme, était pourtant un processus non-linéaire, nourri à la fois par le dynamisme interne et par les influences extérieures. En dépit du déclin du mouvement constitutionnel au début des années 1910, les transformations subies par la société iranienne étaient irréversibles et l’héritage de la lutte constitutionnaliste continuait de se manifester dans la politique du gouvernement iranien, dans les pratiques administratives et dans l’activisme révolutionnaire populaire. L’ascension de Rezâ Khân (m. 1944) et l’établissement de la dynastie Pahlavi (1925) changèrent considérablement le lien discursif entre les perceptions iraniennes de la modernité et les modes d’expression politique – les idéaux constitutionnalistes n’étaient plus prioritaires dans l’agenda dominant de modernisation. Ainsi, la fin de l’ère qajare coïncida avec l’affaiblissement des forces démocratiques, et cela même si l’héritage du constitutionnalisme demeura incontestable tout au cours de l’histoire contemporaine de l’Iran.
Comité de coordination scientifique
Denis Hermann, directeur de l’Institut français de Recherche en Iran (IFRI)
Ali Shahidi, Université de Téhéran, département d’Études iraniennes
Sadeq Heidarinia, directeur de l’Institut Negarestan-e Andisheh
Alisa Shablovskaia, Université Sorbonne Nouvelle-Paris 3, Paris
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