L’Institut français de Recherche en Iran est heureux de vous convier à une conférence de M. Sébastien Gondet (UMR 5133 Archéorient/Maison de l’Orient et de la Méditerranée, CNRS/Université Lyon 2), avec la collaboration de M. Kourosh Mohammadkhani (Iranian Centre for Archaeological Research,
Université de Shahid Beheshti), sur le thème :
Pasargades : Bilan des recherches franco-iraniennes (1999-2008, 2015) sur la ville de Cyrus
Date : le 9 mars 2016 à 16h00
Lieu : à l’IFRI (Avenue Felestin – rue Nazari – rue Adib n°1, Téhéran)
La conférence se fera en persan avec traduction en français.
Le nombre de places étant limité, merci de confirmer votre venue à l’adresse ifri@ifriran.org ou par téléphone au +98 21 66 40 11 92.
Au milieu du VIe s. avant J.-C., Cyrus, le premier Grand Roi achéménide, décide de fonder une nouvelle capitale à Pasargades. Il choisit de la construire dans une plaine entourée de montagnes située au cœur de la Perse, la région d’origine de la dynastie achéménide qui règnera plus de 200 ans sur un vaste empire allant de l’Indus à l’Égée, du Caucase à l’Égypte. Les raisons de la fondation de Pasargades sont multiples : haut lieu dynastique rassemblant un complexe palatial et la tombe de Cyrus ; résidence royale accueillant le roi et sa cour lors de ses séjours réguliers ; première capitale administrative et économique, avant Persépolis, de la province de Perse. Aujourd’hui les quelques vestiges visibles sur le site, des monuments distribués sur plus de 300 ha et séparés par des espaces apparemment vides, sont loin de rendre compte de la physionomie de Pasargades telle qu’elle a été conçue par Cyrus.
Les recherches entreprises par la mission irano-française « Shiraz » entre 1999-2008, reprises au cours de l’automne 2015, sont centrées sur une étude archéologique à large échelle menée entre les constructions connues grâce à l’utilisation de plusieurs méthodes de prospection. Les résultats obtenus ont permis de lever, en partie, le voile sur la morphologie de ce site dont le plan témoigne d’une conception tout à fait nouvelle de la ville par rapport aux exemples préexistants dans l’Orient ancien correspondants le plus souvent à des centres densément construits protégés par d’imposants remparts. Les différentes constructions royales de Pasargades devaient quant à elles être intégrées à un vaste parc autour duquel se répartissaient les différents secteurs de la ville qui accueillaient les activités quotidiennes de la capitale. Le plan de Pasargades est donc très ouvert, une large place étant faite aux jardins, et a été conçu comme un vaste paysage urbain, certains avancent le terme de paradis, symbole de la capacité du souverain à remodeler l’espace. Cette mainmise sur le territoire est également illustrée par de nombreux résultats obtenus au delà de la ville, dans la plaine et les vallées voisines qui ont été minutieusement aménagées et mises en valeur au cours de la période achéménide.
L’intégralité de la conférence est disponible en audio ici.