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Roueïda Ayache, Architecture Studio

Roueïda Ayache est l’un des douze architectes associés d’Architecture Studio, créé à Paris en 1973 et implanté aujourd’hui à Shanghai, Beijing et Venise. Parmi les réalisations emblématiques de l’agence figurent le Parlement européen de Strasbourg, l’Institut du monde arabe à Paris, la Fondation Onassis à Athènes ; ou bien encore le Théâtre national du Bahreïn, la tour de l’hôtel Rotana à Amman, la conception des espaces publics de la nouvelle ville de Lusail au Qatar, projets dont Roueïda Ayache a plus particulièrement eu à charge la direction. Elle a participé à de nombreux jurys, notamment en 2012 et 2014 avec les concours YAA (Young Arab Architects et Young Architects in Africa) présentés à la Biennale d’architecture de Venise.

« L’architecture comme culture : construire l’identité d’un lieu »

Hormis quelques bâtiments emblématiques, il a été souvent reproché à l’architecture moderne de la deuxième moitié du XXe siècle d’avoir étendu l’uniformité sur toute la planète, sans égard aux contextes et identité des lieux. Aujourd’hui, chaque ville, chaque pays cherche à exprimer sa modernité et son identité contemporaine par l’architecture, l’urbain et le paysage, les affirmant ainsi pleinement comme facteurs culturels. Du bâtiment culturel au grand paysage en passant par la ville, comment s’incarnent aujourd’hui ces identités ? Éléments de réponse à travers quelques projets d’Architecture Studio dans le monde, tels que la Fondation Onassis à Athènes, le Théâtre national de Bahreïn, la tour de l’hôtel Rotana à Amman, les espaces publics et paysagers de la ville de Lusail au Qatar…

Patrick Berger, Atelier Patrick Berger

Diplômé d’architecture de l’École nationale des beaux-arts de Paris, Patrick Berger crée son atelier d’architecture à Paris en 1974. Professeur d’architecture, il enseigne notamment à l’École polytechnique fédérale de Lausanne. Parmi ses principaux projets et réalisations : la Canopée pour le réaménagement des Halles, le Viaduc des Arts et le Parc André Citroën à Paris, l’École d’architecture de Bretagne à Rennes et l’Église Saint-Paul de la Plaine Saint-Denis (France). Récipiendaire du Grand prix national de l’architecture, ses dessins et maquettes font partie de la collection d’architecture du Musée du Centre Pompidou.

« Bords flous - Nouvelles articulations des cultures et programmation de leurs espaces architecturaux »

L’architecture est un processus qui se résume en quatre phases : la programmation, le projet, la réalisation, la réception. Si l’intérêt se porte le plus souvent sur le projet, la programmation d’un espace culturel est un enjeu décisif. Chaque programme contient des données aussi simples que la localisation de l’édifice, son échelle, et ce qui est fondateur : définir avant l’espace, la culture qui s’y développera. Mais rien n’est plus flou aujourd’hui que la notion d’espace culturel : autant d’espaces que de « champs culturels », alors que ces derniers se désenclavent. Chacun de ces « champs » défini et séparé habituellement par de pures oppositions, voit son contour s’estomper : des « bords flous », des lisières apparaissent, qui sont riches culturellement.

Jean-Marc Lalo, Atelier Lalo

Fondé en 2001 par Jean-Marc Lalo, l’atelier d’architecture Lalo s'est rapidement inscrit dans la création et la réhabilitation d’équipements culturels installés dans des lieux patrimoniaux emblématiques. M. Lalo enseigne à l’École nationale supérieure d’architecture de Paris - La Villette. De l’Ariana à Kaboul à la Cinémathèque de Tanger, du Centre d’art de Villarceaux à la reconversion en complexe culturel d'une ancienne usine à Vierzon, ces projets ont contribué à l'émergence de nouvelles identités urbaines contemporaines dans des villes de statures différentes.

« Comment faire des espaces culturels des lieux de rencontres et d’échanges ? »

À l’ère du web et des réseaux virtuels, les équipements publics, des commerces aux lieux culturels, sont dans une phase de profonde mutation. Tous se repensent face à de nouveaux usages qui peuvent se réaliser depuis partout, hors du lieu, des sites. Or, des lieux restent et conservent leur territoire, opérant sur l’espace urbain. Ils continuent à créer de l’espace public, ils ont une dimension humaine. Des lieux dont la richesse n’est ni plus ni moins que la présence du public. Il y a un rapport avec la performance artistique ou sportive, avec l’individu.

François Roux, Ateliers 2/3/4

Diplômé de l’École nationale supérieure d’architecture, François Roux a collaboré avec de grandes agences internationales (Meier & partners ; Skidmore Owings & Merrill ; SOM ; Pei, Cobbs & Freed ; Foster & partners ; Populous) notamment dans le cadre des réalisations suivantes : siège de Canal Plus, immeuble « Portes de la Défense » à Colombes, siège de la SNC, siège de Orange Business à Saint-Denis, hippodrome de Longchamp). Président de l’AFEX (Architectes français à l’export), il développe les projets d'Ateliers 2/3/4/ à l’étranger, notamment au Vietnam, en Chine et en Afrique.

« Patrimoine et modernité, les clés d’un dialogue réussi »

 

Darab Diba, Dyban International

Architecte, professeur d’architecture à l’Université de Téhéran (et conférencier à Dubai, Paris, EPFL et MIT/Harvard), artiste-peintre, Darab Diba est par ailleurs consultant pour plusieurs ministères iraniens. En 2012, il crée Dyban International, bureau pluridisciplinaire axé sur le design, l’architecture, l’art, les techniques novatrices et la sociologie urbaine, présent à Paris, Genève et New-York. Auteur de nombreux ouvrages, notamment Principles of Architecture Design, Maisons d’Ispahan, Architecture for Changing Societies, son dernier ouvrage Iran, Contemporary Architecture (2017) présente les récentes réalisations architecturales du pays. Récipiendaire de plusieurs prix et distinctions dont le Prix de la Municipalité de Genève, le Prix national d’architecture et le Prix spécial de l’ONU/ UN Habitat en 2011, il participe également à différents jurys d’architecture (Prix Aga Khan, Genève).

« Architecture culturelle contemporaine de l’Iran »

L’exposé présente un aperçu des nouvelles réalisations de l’architecture contemporaine iranienne. Les réalisations expriment la diversité contextuelle, ainsi que le pluralisme identitaire des différents bâtiments. Tradition et modernité restent les thèmes récurrents des approches conceptuelles dans lesquelles de nouvelles lignes de conduite se dessinent. La deuxième partie de l'exposé concerne les nouveaux projets du bureau Dyban International, qui allient les principes du patrimoine culturel aux technologies nouvelles appropriées.

Pouya Khazaeli, Atelier Monargile

Titulaire d’un master en architecture à l’Université Azad Téhéran Markaz, Pouya Khazaeli a suivi une formation en « architecture de la terre » à l’Université de Grenoble (CRAterre). Parmi ses expériences professionnelles, on peut citer ses collaborations avec Hadi Mirmiran, Bahram Shirdel, Shigeru Ban, Anna Heringer, Cameron Sinclair, ainsi que la fondation du cabinet d’architecture Monargile et du Centre de recherches architecturales de la terre d’Esfahak (Esfahak Mud Center) avec Faramarz Parsi. En 2015, il a été élu l’architecte de l’année en Iran. Il a également remporté plusieurs prix nationaux et internationaux dans le domaine de l’architecture, de la sculpture et du dessin industriel.

« Espaces culturels durables »

Analyse de la durabilité culturelle à travers trois projets de Pouya Khazaeli qui replacent l’architecture dans son environnement socioculturel. Les projets, qui peuvent se réaliser à l’intérieur de la société, mais aussi les étapes du dessin et de la construction se définissent d’abord par rapport à la culture sociale. Par ce regard, l’identité de l’architecture ne figure pas dans le travail du maçon, il s’agit d’un processus qui dépasse la réalisation et qui est profondément en lien avec les bases culturelles, sociales et démographiques. Au-delà des caractéristiques techniques spécifiques de chaque espace, l’essentiel est dans la recherche de la création qui permettra la création culturelle.

Farhad Ahmadi

Farhad Ahmadi a obtenu son diplôme d’architecture au collège des Beaux-Arts de l’Université de Téhéran. Fondateur de l’architecture durable à la faculté d’Architecture de l’Université Shahid Beheshti (ex-université nationale), il y enseigne le dessin de texture historique. Il a participé à plus de quarante projets d’architecture nationaux et concours. Il est l’auteur de plusieurs articles et a été membre de plusieurs jurys d’architecture. Il est également le rédacteur en chef du magazine « Culture et Architecture ».

« Contexte, continuité, culture »

Si la modernité peut être considérée comme une approche visant à définir les rapports à la globalisation du monde actuel, la dialectique de la différence des cultures, loin d’être un défi, pourra créer un domaine intéressant de recherche. Ce phénomène apparaît quand les deux théories du « contextuel » et de l’« universel » se croisent, chacune de ces deux donnant naissance à un ensemble de valeurs.

Ali Reza Behzadi, Cabinet Diba Tensile

Alireza Behzadi est né en 1976 à Téhéran. Il a fondé, en collaboration avec Leila Araghian, la société Diba Tensile. Au-delà de ses aspects formels et esthétiques, il perçoit l’architecture comme un moyen de changer et de faciliter la vie des gens. L’importance qu’il accorde à la construction et sa maîtrise des techniques le placent parmi les architectes pragmatiques et au service des usagers, comme en témoigne la réalisation du pont de la Nature.

« Un pont pour rassembler les gens - Comment le pont de la Nature s’est transformé en un espace culturel »

Un pont, outre le fait d’être un connecteur, est un espace de rencontres, d’échanges et de rassemblement. Le pont de la Nature, plus que d’autres, remplit précisément ces fonctions et est devenu un véritable espace urbain, social, voire culturel.

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